Les films d’actions, la
science-fiction ou et tous les blockbusters modernes n’ont rien
inventé.
Avant il y avait l’opéra. Dans
l’opéra il y avait Lully. Jean-Baptiste Lully, compositeur, et
Philippe Quinault, dramaturge, incarnent à eux seul l’opéra lyrique
français avec une pièce seulement, qui incarne sur scène le lyrisme
amoureux du XVIIe.
L’amour comme on ne pourra jamais nous le
montrer. Ainsi on ne regarde pas bien tranquillement la pièce, on
ressent. Durant une représentation, quelques lieux, des sons, des
sensations et surtout ces êtres. Car l’opéra de Lully mêle les
êtres dans un tel chaos que seul le bon vouloir des dieux nous en épargne. On survie alors bien que submergé par les couleurs et les
chants. Aussi, on sent sur notre visage le souffle du dragon, on oublie qu’on est au théâtre. C’est l’au-delà de la fiction, le
moment où spectateurs et acteurs se fondent dans le tableau, si bien
qu’ils se créent des personnages plus réels encore que le spectateur
ou l’acteur. C’est cela remettre en
scène Lully aujourd’hui. C’est casser les barrières et enfin
montrer que l’opéra c’est juste Game of thrones and
Co sur scène. Lully nous happe. Oubliez les clichés. Bienvenu le
regard neuf sur l’amour revu et revu pourtant. Et dans
l’émerveillement grandissant, nous devenont comme les deux
amants, seul être pure du conte ovidien. Pures d’amour jusqu’à,
par cela même, écarter tous obstacles. L’homme n’est ni un
chevalier, ni un émissaire arabe ni un courtisant de louis XIV,
c’est un soldat d’amour. Jeunesse prends-en de la graine, écoute,
lis, regarde, sens la leçon de Lully.
une production mise en scène par
Benjamin Lazar, chorégraphiée par Gudrun Skamletz
|