vendredi 9 décembre 2011

En gros.


    Si l’on me demande de donner le nom du premier tableau qui me vient à l’esprit je donnerais sans hésitation le jardin des délices de Bosch.
     Simplement car ce tableau, ou plutôt ce triptyque est si complet que toute autre œuvre réalisée ensuite n’a eu le choix de reprendre un élément de ce tableau.
     Il représente tout, même ce qui n’est pas. C’est le monde donc, mais aussi un monde en soi. Les personnages se meuvent sous nos yeux. Des personnages de toutes sortes dévoilés par Jérôme du Bois-le-Duc, venus de toute l’influence et l’imaginable que peut avoir un homme au 16 e siècle.  (Ce retable datant plus exactement de 1503, 1504). Il n’a rien oublié, le paradis, l’enfer, le monde, le monde d’avant le monde, des êtres venant de de ci de là, évoluant dans les quatre éléments. Bosch est allé si loin qu’il offre l’indéfinissable.
     Ce tableau reste une commande comme il se doit, il reste dans les thèmes  picturaux de l’époque comme il se doit. Bref la forme même est traditionnelle puisquele jardin des délices est un retable que l’on met au dessus des autels d’églises (décidément quel chanceux ces chrétiens). Pourtant quel culot !
     Je m’explique. Il est facile de se plaindre de la censure, des tabous qui empêche au artistes de créer en toute liberté. Je ne nie pas que ce problème existe ni qu’il est… problématique. Mais j’exècre les beaux peintureur que l’on applaudit pour avoir bravé le politiquement correcte. Il n’y a rien à applaudir la dedans. N’avoir aucune limite c’est naturel aujourd’hui. On ne devrait même pas le préciser.
     Hum pour Bosch cela à dut être quelque peu différent. Pour comprendre la force de son oeuvre il est impératif de faire quelques rappels. Pour l’époque, l’artiste et un artisan à qui  l’on dicte le travail pratiquement au cm. Il a des thèmes, des règles, enfin vous avez compris. Alors là oui, j’applaudis la prise de liberté du peintre. Voir la tête des contemporains, quelle jouissance. Malheureusement on ne sait pas assez de la vie de monsieur du bois.

   
 Ouvrez donc vos livres d’histoire de l’art et comparez un retable traditionnel sur la création du monde ou le jugement dernier. Le problème c’est que cette tache pourrait vous prendre une grande partie de votre petite vie. je vous aiderez. Pour cela, je compte distiller de temps en temps des morceaux du tableau pour laisser plus ou moins en détail la folie de la libre pensée vous envahir.

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